En 1964,
Jean Bertin présente une maquette de 1,5 m de long, à l’échelle 1/20, aux
pouvoirs publics et à la SNCF.
15 avril 1965,
création de la Société d’étude de l’Aérotrain, avec l’appui de la DATAR.
1965,
construction de l’aérotrain 01, prototype à l’échelle 1/2, qui peut embarquer
quatre passagers. Il circule à plus de 200 km/h sur la voie d’essai de
Gometz-le-Châtel. Sa propulsion à hélice est assurée par un moteur d’avion. Deux
systèmes de coussins d’air assurent la sustentation et le guidage.
1966,
construction dans l’Essonne d’une voie d’essai de 6,7 km de long pour
l’aérotrain 01 entre Gometz-le-Châtel et Limours (sur la plate-forme désaffectée
de la ligne Paris-Chartres par Gallardon).
1967,
construction de l’aérotrain 02. Mieux profilé que le précédent, et propulsé par
un réacteur JT12 de Pratt & Whitney, il atteint des vitesses plus élevées.
14 novembre 1967,
l’aérotrain 01 atteint la vitesse record de 345 km/h (équipé pour la
circonstance d’un turboréacteur, complété d’une fusée d’appoint à poudre).
22 janvier 1969,
l’aérotrain 02 atteint la vitesse record de 422 km/h sur la voie d’essai de
Gometz-le-Châtel.
1969,
construction d’une voie expérimentale de 18 km entre Ruan, au nord d’Artenay et
Saran dans le Loiret. Cette voie en viaduc à 5 m au-dessus du sol est soutenue
par des piliers qui limitent l’emprise au sol. Elle est censée s’inscrire dans
une future ligne Paris-Orléans. Le tracé rectiligne autorise des vitesses de 400
km/h. Elle est équipée de deux plates-formes aux extrêmités permettant le
retournement de l’aérotrain, et d’une plate-forme centrale à Chevilly permettant
de le garer dans un hangar. Cette ligne, à l’abandon, existe toujours.
1969,
construction de l’aérotrain I80. Véhicule de 26 m de long, pesant 24 tonnes et
offrant 80 places assises, il est propulsé par deux turbines Turboméca Turmo III
E3 entraînant une hélice carénée de 2,3 m de diamètre, à sept pales. Un
turbomoteur Turmastazou 14 alimente les coussins d’air (six horizontaux pour la
sustentation et six verticaux pour le guidage). Le freinage est assuré
normalement par la réversion de l’hélice, et complété en cas d’urgence par un
dispositif de pincement du rail central.
1969,
construction de l’aérotrain S44, version destinée au transport suburbain
(liaisons centre ville-aéroport) à propulsion électrique. Il est équipé d’un
moteur linéaire Merlin-Gérin et conçu pour une vitesse de 200 km/h.
7 mars 1970,
émission d’un timbre-poste à la gloire de l’aérotrain.
1973,
réalisation d’une version grande vitesse de l’aérotrain I80. Cette version est
équipée d’un turboréacteur JT8 D11 de Pratt & Whitney.
1974,
l’État abandonne le projet de construction d’une ligne d’aérotrain entre les
aéoports de Roissy et d’Orly.
5 mars 1974,
l’aérotrain I80 établit le record du monde de vitesse des véhicules sur coussin
d’air, à 417,6 km/h.
1977,
le projet est définitivement abandonné.
En juillet 2004,
le souvenir des essais de la ligne de Gometz est matérialisé par la dédicace du
giratoire à l’entrée du tunnel de Gometz et par l’implantation d’une sculpture
(auteur : Georges Saulterre) représentant l’aérotrain sur le giratoire, côté
Limours.