( photo : Roue en bois trouvée en Souabe, datant du 2 ème siècle avant JC.)

  La roue apparaît vraisemblablement en Asie centrale environ 5000 ans avant J.C. Les historiens des techniques pensent que son invention est liée à celle du tour du potier qui remonte à 6000 ans av J.C. dans cette même région du globe. Elle restera durant plusieurs millénaires identique à celle  représentée ci-contre. Elle est découpée de façon rudimentaire dans des planches accolées par des agraphes de bronze, planches  qui peuvent être croisées sur 2 épaisseurs. Fragile, elle ne permet  que le transport lent de charges légères.   La domestication du cheval** commence vers 2500 av.J.C., également en Asie Centrale. Les premiers chars*** à roues à  rayons et bandage apparaissent vers -1700 (Assyriens). Dès la métallurgie du fer maîtrisée, (vers 800 av JC.), l'homme développe et améliore la roue à rayons et bandage de fer semblable à celle utilisée encore au tout début du 20e siècle, proche de la roue de draisienne.

*** Assyriens, Perses, et plus tard Grecs et Romains développent surtout le char de guerre ou de parade à 2 roues : ils évitent ainsi le délicat problème technique des roues directrices.

** Les peuples qui n'ont pas domestiqué d'animal de trait n'ont jamais inventé la roue. Ainsi, la roue n'a jamais existé dans l'Amérique précolombienne.( Il   n'y  avait en Amérique du Nord et Centrale, aucun animal qui aurait pu être utilisé pour le trait ). Les chevaux introduits en Amérique lors de la conquête espagnole sont aussitôt domestiqués par les "Indiens" qui deviennent rapidement de remarquables cavaliers. Cependant, ils n'utilisent guère la roue pour le charroi, ils n'ont pas le temps de l'intégrer à leur culture technique avant la "conquête de l'ouest" : les tribus nomades se contentent d'accrocher au cheval et de laisser traîner sur le sol le teppee plié sur les mâts lorsqu'ils déplacent leur campement. .....                                     

                        
    La roue à bandage est très lourde, mais solide, résistante à l'usure, Elle est plus circulaire, donc plus confortable que la roue archaïque. Les matériaux qui composent les rayons travaillent en compression : le poids de la charge repose sur le moyeu de la roue; le moyeu s'appuie sur le rayon qui est placé dessous : ce rayon doit résister à l'écrasement par cette charge. Au cours de la rotation de la roue, chaque rayon en passant à son tour à la position basse, assure la portance du moyeu. Le bandage assure la cohésion de l'ensemble de la roue : moyeu / rayons / bande de roulement.
                                                    
L'allègement de la bicyclette: Au contraire, dans la roue à rayon développée vers 1860 pour les premiers grand bi, le matériau travaille en  traction : Dans une position donnée, le moyeu de la roue est pendu au rayon qui est sur le  dessus de la roue (celui qui est au dessous ne résisterait pas à l'écrasement sous le poids de l'utilisateur). Les rayons sont fixés à la jante par un écrou disposé au fond de celle ci. Le développement de la métallurgie a permis d'utiliser des matériaux plus solides (aciers) pouvant résister en traction à des forces importantes même avec une très faible section : 2 mm pour un rayon de vélo moderne contre 4 à 5 cm pour un rayon de célérifère .
                                                                        

La roue lenticulaire des vélos utilisés pour les courses de vitesse ( record de l'heure par exemple), est formée de un (ou deux accolés) disque de matière qui assure la rigidité de la roue ( comme le voile de la jante d'une roue d'automobile actuelle). Nous sommes revenus au point de départ, à la forme la plus simple de la roue antique, celle du disque. Cela est rendu possible par la très grande solidité et légèreté des métaux nouveaux (titane par exemple) et matériaux composites modernes( fibre de carbone).

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