1.3.Unités
; Formules
Comme une diode , le
transistor utilise les propriétés des semi-conducteurs qui
le compose ( silicium et anciennement le germanium ).
Un transistor comprend
3 éléments :
- l' Émetteur
E qui émet les électrons
- le Collecteur C qui recueille
les électrons
- la Base B qui contrôle le passage des électrons
entre E et C

Quelle que soit l?application, on distinguera toujours, lors de l?étude
du fonctionnement d?un transistor, la partie commande ( base ) et la partie
effet de la commande (collecteur , émetteur ).
1.3.1.Modes de Fonctionnements
d' un transistors NPN
Pour faire fonctionner
un transistor il faut le polariser , c'est a dire qu' on lui applique des
tensions différentes sur ces broches E,B,C .
Pour un transistor NPN :

Pour une tension Vce constante , si Vbe varie alors Ib varie suivant
une courbe analogue aux caractéristiques d' une diode .Cela donne
la caractéristique d' entrée Ib( Vbe ) :

1.3.1.1.Etat bloqué :
Si le transistor est polarisé en inverse Veb , aucun
courant ne circule dans le transistor et il est bloqué
.De même si
la tension Vbe est inférieur à la tension de seuil du transistor
ou si le courant de base est à zero , le transistor se comporte comme
un circuit ouvert de telle sorte que le collecteur est isolé de l'émetteur.
1.3.1.1.Etat saturé :
En saturation, les deux jonctions du
transistor conduisent
Ib > Ibsat
Vce = Vcesat
Ic > 0


La caractéristique de sortie
à Ib constant donne aussi dans sa partie linéaire la caractéristique de transfert Ic ( Ib ) et permet de déterminer le
gain ou l'amplification en courant du transistor ß
( bêta )
Ic = ß Ib et de plus Ie = Ic + Ib
et Vce = Vcb +
Vbe

Le transistor est bloqué lorsque ses deux jonctions sont en polarisation
inverse (voir fig. 12).
Le transistor est en fonctionnement
normal direct lorsque
la jonction de commande BE est en polarisation directe et que la jonction
BC est en polarisation inverse (voir fig. 12).
Le transistor est
en fonctionnement normal
inverse lorsque la
jonction de commande BE est en polarisation inverse et que la jonction BC
est en polarisation directe (voir fig. 12).
Le transistor est saturé lorsque ses deux jonctions sont en polarisation
directe (voir fig. 12).
Figure 12: fonctionnements
1.3.2 Les montages
Exemple : IE = 6.06 mA.; IB = 60 µA., IC
= 6.00 mA.
a) Montage Base Commune (BC)

montage BC |
La base est commune entre l'entrée et la sortie
du montage.
VCB = 9.3 V. VEB = - VBE
= - 0.7 V
Gain en courant du montage :
IC/IE = 6.00 mA/6.06 mA = 0.99 |
b) montage émetteur commun (EC)

montage EC |
L'émetteur est commun entre l'entrée et
la sortie du montage.
VCE = 10 V. ; VBE = 0.7 V
Gain en courant du montage :
IC/IB = 6.00 mA/60 µA = 100 |
c) montage collecteur commun (CC)

|
Le collecteur est commun entre l'entrée et la
sortie du montage.
VEC = - VCE = -10 V. ;
VBC = - VCB = - 9.3 V
Gain en courant du montage :
IE/IB = 6.06 mA/60 µA = 101 |

1.4.Valeurs
Les valeurs des transistors
sont inscrittent dessus sous forme de codes , il existe une multitude de
transistors sous de nombreuses formes ou " boîtier " désignant
le type d' en capsulage d' un transistor et en fin il y a des brochages
différents pour un même boîtier .Au fil des ans , les
fabricants ont commercialisé probablement plus de 100 000 transistors
portant des noms distincts .Devant la prolifération des codes maison
quelques normes ont été créées afin de standardiser
le marché .
1.4.1.Standart USA Codage
JEDEC
Le codage JEDEC ( Joint Electron Device Engineering
Council ) né de l'organisation américaine EIA a
ouvert un catalogue enregistrant les composants préfixés par
1N pour les diodes et 2N pour les transistors , thyristors et triacs .En
fait la lettre est toujours N, le chiffre est égal au nombre de broches moins un
ou au nombre de jonctions dont dispose le circuit .
Cette codification prend la forme chiffre,
lettre, numéro de série, [suffixe].
Exemples de transistors : 2N2222A ,2N3055 ETC..
Le chiffre .La lettre N .Le numéro de série
compris entre 100 et 9999 ne signifie rien de particulier si ce n'est une
idée de la date d'introduction du circuit. Le suffixe (optionnel)
indique le groupe de gain (hfe) du circuit
A = Faible gain
B = Gain
médium
C = Gain élevé
l'absence de suffixe
signifie un gain quelconque.
1.4.2.Standart Europe Pro Electron
L' Association internationale Pro Électron a créé
le même type de catalogue d' enregistrement mais le codage est différent
, la premier lettre désigne le type de matériaux et la deuxième
lettre designer la fonction puis vient le n° de série avec une
lettre en plus suivant le gain du transistor .
1er Lettre
Matériaux |
2em Lettre
Fonction |
3em Lettre
ou N° de série |
A
: Germanium ou tension de seuil 0,6 à
1 V
B : Silicium ou
tension de seuil 1à 1,3 V
C : Arséniure
de gallium ou tension de seuil 1,3 V
et plus
R : Matériaux
composés
(ex: Sulfure de
cadmium ) |
A : Diode ; signal , faible puissance
B : Diode ; vari cap
C : Transistor ;
faible puissance , fréquence audio
D : Transistor ;
puissance , fréquence audio
E : Diode ; tunnel
F : Transistor ;
faible puissance , fréquence audio
G : Varie en fonction
de la 3em lettre
H : Diode ; sensible
aux champs magnétiques
L : Transistor ;
puissance , haute fréquence
N : Photo coupleur
P : Photorécepteur
; 3em lettre
Q : Photoémetteur
; 3em lettre
R : Triac ou Thyristor
suivant 3em lettre ; faible puissance
S : Transistor ;
faible puissance
T : Triac ou Thyristor
suivant 3em lettre ;puissance
U : Transistor ;
puissance
W :
X : Diode
Y : Diode de redressement
Z : Diode zener
ou de tension de référence ;suivant
3em lettre |
A : Pour Triac
après la 2em lettre R ou T
F : Pour émetteur
ou récepteur de fibre optique après
la 2em lettre G, P ou Q
L : Pour laser
O : Opto-triac après
la 2em lettre R
T : Pour led 3 couleurs
après la 2em lettre Q
W : Diode d' écrêtage
après la 2em lettre Z |
|
1.4.3.Standart Japonais
JIS
L' organisme Japonais
Japanese industrial
standards (
JIS ) a réalisé un mixage des deux méthodes précédentes
, les noms des transistors sont préfixés par le code 2S suivi par une lettre puis le
numéro de série .
Transistors |
1er lettre |
2S |
A = PNP haute fréquence
B = PNP basse fréquence C
= NPN haute fréquence D = NPN basse
fréquence |
Exemple de transistor : 2SD1972 ..Sur le composant l' inscription est
D1972
SE: Diodes
SF: Thyristors
SG: Gunn
SH: UJT - Unijonction
SJ: P-channel FET/MOSFET
SK: N-channel FET/MOSFET
SM: Triac
SQ: LED
SR: Rectifier
SS: Diodes Signal
ST: Diodes Avalanche
SV: Varicaps
SZ: Diodes Zener
En ANNEXE
A l'exception de JEDEC, les fabricants aux normes
JIS et Pro-electron introduisent souvent leur propres types pour des raisons
commerciales (par exemple afin de placer leur nom dans la référence
du circuit). Les préfixes de marque les plus communs sont:
MJ: Motorola , puissance boîtier métal
MJE: Motorola, puissance boîtier plastique
MPS: Motorola faible
puissance boîtier plastique
MRF: Motorola transistors HF, VHF
et micro-ondes
TIP: Texas Instruments transistor de puissance boîtier
plastique
TIPL: Texas Instruments transistor de puissance planar
TIS: Texas Instruments transistor faible signal boîtier plastique
ZT, ZTX: Ferranti
1.4.4.Les CMS
En raison de leurs faibles dimensions , les composants à montage
en surface ( CMS ) ne peuvent recevoir de marquage complet ; c' est pourquoi
les fabricants leur appliquent un code sur quatre caractères alphanumériques
au maximum .
Attention : le même code de marquage peut entre appliqué
par divers fabricants à des composants différents ; aussi
devra t on examiner l'origine des équipements ou des schémas
pour déterminer la concordance des codes .Certains fabricants introduisent
une lettre supplémentaire en minuscule pour indiquer l' origine ;
exemple p pour Philips ou s pour Siemens .
Exemples de transistors : 
1Mp boîtier SOT23 = BC848 NPN équivalent
à BC548 fabriquant Philips
LG boîtier SOT23 = BF775A NPN fabriquant Siemens
1.4.5.Les Boîtiers
( Package )
Il existe au moins 200 types de boîtiers de base plus ou moins
différent suivant le fabriquant pour les transistors , mais beaucoup
sont très peut utilisé .Voici les principaux boîtiers


1.4.6.Les brochages

Pour un même boîtier
TO 92 , on trouve 5 brochages différents suivants les modèles
de transistors .

1.5.Variantes
1.5.1. Le transistor bipolaire à grille isolée ou IGBT (
Insulated Gate Bipolar Transistor ) :
À côté de des transistors dits bipolaires, il existe
un autre type de transistors dits transistors à effet de champ (TEC
ou FET Field Effect Transistor ), dans lesquels le passage
du courant à travers un canal continu reliant la source au drain
est en fait contrôlé par le champ créé par une
troisième électrode, la grille située sur le canal.
Dans la version MOS (metal oxide semi-conductor), de ce
type de transistors, la grille est une mince couche d'aluminium séparée
par un isolant du canal. Les transistors à effet de champ sont facilement
miniaturisables et permettent des amplifications élevées.
1.5.2. Le transistor à effet de champ à jonction (
depuis 1952 ) : Il est aussi appelé JFET ( Junction Field
Effect Transistor ).
1.5.3. Le transistor à effet de champ à grille isolée :
Connu dans son principe depuis 1930, sa fabrication n?a été
dominée qu?à partir des années 60. Il est aussi appelé
MOSFET ( Metal Oxyde Semiconductor Field Effect Transistor ). Grâce
à une géométrie simple et une consommation pouvant
être très faible, c?est le composant élémentaire
de tous les circuits intégrés à très grande
échelle ( VLSI ).
1.5.4. Le transistor unijonction
1.5.5. les transistors Darlingtons
1.5.6. les phototransistors
1.5.7. les photocoupleurs
1.6.Utilisations
Pour tester un transistor bipolaire ont peut le comparer à 2 diodes
en séries :

Interrupteur commandé :
c?est le cas des circuits
logiques où l?état de l?interrupteur permet de modifier la
valeur d?une variable binaire
Source de courant commandée :
c?est prioritairement
le cas des circuits analogiques

Amplificateur de signal :
fonction amplification linéaire, en modulant le courant base autour
d'une valeur, on contient une modulation plus importante du courant collecteur



2.1.Composition
Fabrication des transistors
Étant donné la sensibilité des propriétés
des semi-conducteurs aux moindres impuretés et aux imperfections
cristallines, il faut les fabriquer à partir de monocristaux parfaits
et d'une très grande pureté. Le matériau poly cristallin
impur, préparé par les procédés métallurgiques,
est d'abord raffiné par le procédé de fusion de zone ;
dans un lingot allongé contenu dans une nacelle, on fait fondre une
tranche d'une épaisseur de l'ordre du centimètre, généralement
par induction haute fréquence ; en déplaçant d'un
mouvement lent et uniforme la source de chaleur, la zone fondue se propage
dans le barreau d'une extrémité à l'autre, balayant
en même temps les impuretés, qui vont se concentrer dans la
queue du lingot. Les semi-conducteurs volatils, comme le sélénium,
sont raffinés par distillation sous vide.
Le matériau, très pur, doit ensuite être mis sous
forme d'un unique gros cristal. La méthode la plus couramment utilisée,
dite méthode de Czochralski, consiste à plonger l'extrémité
d'un germe mono cristallin dans le bain de semi-conducteur en fusion dont
la température est réglée avec une grande précision ;
on " tire " alors le cristal en remontant très lentement
le germe (à une vitesse de quelques centimètres par heure)
tout en le faisant tourner ; on parvient, en programmant la température,
à augmenter le diamètre de la carotte à partir de celui
du germe initial - jusqu'à une dizaine de centimètres dans
le cas du silicium ; la longueur maximale des carottes est proche du
mètre. On profite du tirage pour doper légèrement (ajouter
une très petite quantité d'impuretés) le semi-conducteur,
de type N ou P, quitte à modifier ce dopage,
dans les régions voulues, lors des phases ultérieures de la
préparation des composants.
Le monocristal est alors découpé, à l'aide d'un
abrasif au diamant, en tranches de quelques dixièmes de millimètres
d'épaisseur, qui sont ensuite polies mécaniquement et chimiquement
pour éliminer la région perturbée et polluée
en surface par le sciage.
L'enchaînement des opérations suivantes dépend du
dispositif envisagé, mais il vise toujours à préparer,
sur une tranche, plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de puces
identiques, qui sont ensuite séparées par sciage ou par découpage
au faisceau laser ou électronique. Ces opérations consistent
en une suite d'oxydations, de masquages et de diffusions, en nombre variable
selon la complexité du composant à réaliser. L'oxydation
consiste à former une couche superficielle de silice protectrice,
par chauffage en atmosphère oxydante. Cette couche doit être
ensuite supprimée en certains endroits, par attaque chimique ;
pour cela, on protège les parties à conserver par une pellicule
obtenue par un procédé photographique en éclairant,
à travers un masque reproduisant le dessin à obtenir, une
couche de résine photosensible déposée sur la tranche ;
une attaque à l'acide fluorhydrique enlève la couche de silice,
découvrant des fenêtres par où va s'opérer la
diffusion. L'opération suivante, la diffusion, permet de doper le
semi-conducteur à la concentration voulue, et ce jusqu'à une
profondeur déterminée, en chauffant les plaquettes dans une
atmosphère contenant l'impureté à faire pénétrer.
En répétant cette suite d'opérations, on parvient à
implanter les diverses régions N et P plus ou moins dopées,
et à conserver les pellicules d'oxyde là où c'est nécessaire.
Un autre procédé, plus récent, consiste à
implanter les impuretés par bombardement ionique sous vide. Les profils
de dopage ainsi obtenus sont plus nets que par diffusion, et la résolution,
c'est-à-dire la petitesse des motifs réalisables, est plus
grande, ce qui permet tout à la fois de diminuer l'encombrement,
d'augmenter le nombre de transistors, de diodes et de résistances
par unité de surface, et d'augmenter la rapidité de fonctionnement
(par la diminution des capacités parasites).
Il faut finalement réaliser les contacts métalliques, par
dépôt d'aluminium sous vide suivi d'un nouveau masquage et
d'une nouvelle attaque chimique. On peut alors séparer les puces,
qui sont ensuite fixées sur une embase portant les broches de sortie.
Ces broches sont réunies aux métallisations voulues de la
puce par des fils d'or très fins, qui sont soudés sous microscope.
Après un test de bon fonctionnement, le composant semi-conducteur
est enfermé dans un boîtier métallique ou enrobé
dans une matière plastique ayant un double rôle de protection
mécanique et chimique.
Les différents matériaux semi-conducteurs
Le premier semi-conducteur utilisé à l'échelle industrielle
dans les dispositifs électroniques est toujours le silicium. Matériaux
fiable et résistant, très courant et bon marché, il
a été au coeur de la révolution informatique liée
à l'avènement des circuits VLSI (very large scale integration,
" intégration à très grande échelle
"). C'est avec le silicium qu'ont été expérimentées,
développées et améliorées presque toutes les
techniques qui ont permis de réaliser des ordinateurs de plus en
plus rapides et de plus en plus puissants.
De nouvelles possibilités sont entrevues avec d'autres semi-conducteurs,
plus performants que le silicium, mais plus difficiles à mettre en
oeuvre, et d'un prix de revient beaucoup plus élevé. Citons,
en particulier, les matériaux de type III-V, dont l'arséniure
de gallium est un représentant.
Le silicium et le germanium sont des éléments semi-conducteurs
de la colonne IV de la classification de Mendeleïev, c'est-à-dire
que les atomes constituant ces matériaux portent quatre électrons
sur leur couche périphérique (dits électrons de valence).
Les composés binaires III-V sont formés d'un élément
de la colonne III du tableau de Mendeleïev (c'est le cas de l'aluminium,
du gallium et de l'indium) et d'un élément de la colonne V
de ce tableau (comme le phosphore, l'arsenic, l'antimoine). Dans cette dernière
catégorie, l'arséniure de gallium (GaAs) est le plus étudié.
Après lui, le plus intéressant paraît être le
phosphure d'indium (InP). Certains composés ternaires (tel AlGaAs)
ou quaternaires (GaInAsP) interviennent également dans des composants
à semi-conducteurs. Les semi-conducteurs III-V sont notamment appliqués
en optoélectronique et pour les dispositifs hyperfréquences
(radars, satellites, relais hertziens, ensembles de contre-mesures, etc.).
Grâce à la mobilité et à la vitesse des électrons
dans l'arséniure de gallium, notablement plus élevées
que dans le silicium, le GaAs est un matériau adapté aux circuits
intégrés ultrarapides, tels ceux que nécessitent les
supercalculateurs.
Les circuits intégrés
Le transistor, sous une forme particulière dite planaire, développée
en 1958 par Fairchild, a permis de concrétiser un mode de réalisation
compact de circuits électroniques, où tous les composants
- transistors, diodes, résistances et condensateurs - sont créés
par des opérations physico-chimiques sur une pastille unique de quelques
millimètres carrés de matériau semi-conducteur, le
silicium . Les circuits ainsi intégrés ont permis une
densité d'intégration des composants de plus en plus élevée.
La tendance actuelle est de considérer chaque circuit intégré
comme assumant une fonction, et de l'inclure dans des circuits de plus grande
échelle où il apparaît lui-même comme un composant.

2.2.Formules +
2.2.1.Le transistor bipolaire
(Bipolar
Junction Transistor) est un
dispositif à semi-conducteur présentant trois couches à
dopages alternés npn ou pnp (voir fig. 1).
- Figure 1: structures
et symboles des transistors bipolaires
La couche médiane est appelée
base.
Leur géométrie et leur nombre volumique en impuretés
distinguent les deux couches externes: émetteur et collecteur. Par extension, on appelle également
base, émetteur et collecteur les trois électrodes qui donnent
accès aux trois couches correspondantes.
Les deux jonctions qui
apparaissent dans le transistor sont désignées par le nom
des deux régions entre lesquelles elles assurent la transition; on
trouve, par conséquent, la jonction base-émetteur (BE) également
dénommée jonction
de commande et la jonction
base-collecteur (BC). Dans les symboles de la figure 1, la flèche
désigne la jonction de commande.
2.2.2.Description: transistor au repos
La figure montre les barrières
de potentiel énergétique pour les électrons et pour
les trous. Au repos, elles sont telles que ni les électrons de l'émetteur,
ni les électrons du collecteur, ni les trous de la base ne peuvent
les franchir.

2.2.3. Description: mode F
Le mode F (Forward: progressif)
est un mode particulier de fonctionnement du transistor dans lequel la tension
de la jonction BC est maintenue à zéro. A la figure 3 on a
représenté les barrières de potentiel pour les électrons
et les trous dans le transistor en mode F.
- Figure 3: fonctionnement
du transistor en mode F
Dans le cas d'une polarisation
inverse de la jonction BE, ni les électrons de l'émetteur,
ni les trous de la base ne peuvent franchir la barrière de potentiel
existant entre base et émetteur. Aucun courant ne circule dans le
transistor.
Si la jonction BE est polarisée en sens direct,
la barrière de potentiel de la jonction BE est diminuée. Les
électrons de l'émetteur diffusent dans la base; comme celle-ci
est courte, ces électrons sont rapidement happés par le puits
de potentiel que représente le collecteur. Le flux d'électrons
allant de l'émetteur au collecteur en transitant par la base se traduit
par un courant IF,
qui n'est rien d'autre que le courant de la jonction BE et qui répond
à l'expression:
(1)
Les trous injectés de la
base dans l'émetteur sont responsables du courant IBF
et obéissent également à la loi de la jonction. On
peut ainsi écrire:
(2)
Définition
Le rapport bF entre le courant de collecteur et le courant
de base est constant; on l'appelle gain
de courant en mode F :
(3)
Propriétés
Les deux courants, IF
et
IBF
qui traversent la jonction BE sont indépendants du comportement de
la jonction BC.
Dans une modélisation du
transistor, on traduit l'équation (1) en disant que le courant de
collecteur du transistor, en mode F, est commandé par la tension
base-émetteur. On peut également affirmer que le courant de
collecteur du transistor, en mode F, est commandé par le courant
de base selon la relation:
(4)
Ces deux propriétés
apparaissent dans les caractéristiques de transfert en mode F de
la figure 4.
La caractéristique d'entrée
du transistor en mode F est donnée par la relation (2) et représentée
à la figure 5.
- Figure 5: entrée en mode F
Commentaires
Lors
de la fabrication des transistors on met tout en oeuvre pour que le courant
de base en mode F soit le plus faible possible. En particulier, l'émetteur
est dopé beaucoup plus fortement que la base pour que les électrons
injectés dans la base soient plus nombreux que les trous injectés
dans l'émetteur. D'autre part, on réalise des bases aussi
étroites que possible de telle sorte que, pendant leur transit, les
électrons n'aient que peu de chances de s'y recombiner. Le gain de
courant en mode F atteint des valeurs se situant entre 100 et 1000 pour
des transistors de petite puissance (< 1W).
2.2.4.
Description:
mode de fonctionnement R
Tout comme le mode F, le mode
R (Reverse: inverse) désigne un fonctionnement particulier du transistor.
En mode R, c'est la tension de la jonction BE que l'on maintient nulle.
Les barrières de potentiel pour les électrons et pour les
trous prennent alors les allures décrites à la figure 6.
Les phénomènes sont
identiques à ceux qui se produisent en mode F: en polarisation inverse
de la jonction BC, aucun courant ne circule alors qu'en polarisation directe,
les électrons du collecteur sont injectés dans la base, la
traversent, et les trous de la base sont injectés dans le collecteur.
Si la jonction BC est polarisée
en sens direct, sa barrière de potentiel est diminuée. Les
électrons du collecteur diffusent dans la base et sont happés
par le puits de potentiel que représente alors l'émetteur.
Le flux d'électrons allant du collecteur à l'émetteur
en transitant par la base se traduit par un courant IR,
qui n'est rien d'autre que le courant d'électrons de la jonction
BC et qui répond à l'expression:
(5)
- Figure 6: fonctionnement
du transistor en mode R
Les trous injectés de la
base dans le collecteur sont responsables du courant IBR
et obéissent également à la loi de la jonction. On
peut ainsi écrire:
(6)
Définition
Le rapport bR
entre le courant de collecteur et le courant de base est constant; on l'appelle
gain de courant en mode R :
(7)
Propriétés
Les deux courants, IR et
IBR
qui traversent la jonction BC sont indépendants du comportement de
la jonction BE.
Dans une modélisation du
transistor, on traduit l'équation (5) en disant que le courant d'émetteur
du transistor, en mode R, est commandé par la tension base-collecteur.
On peut également affirmer que le courant d'émetteur du transistor,
en mode R, est commandé par le courant de base selon la relation
(8)
Ces deux propriétés
apparaissent dans les caractéristiques de transfert en mode R de
la figure 7.
La caractéristique d'entrée
du transistor en mode R est donnée par la relation (6) et représentée
à la figure 8.
Commentaire
Il est intéressant de remarquer
que les caractéristiques de transfert qui expriment la relation entre
le courant commandé et la tension de commande [relations (1) et (5)]
ont la même forme. Ceci s'explique par le fait que, pour une tension
donnée. l'injection d'électrons dans la base ne dépend
que de la concentration des impuretés dans la base.
Le gain de courant inverse bR, du fait de la technologie, est plus petit
que le gain de courant bF; dans un transistor discret de petite puissance
il peut être compris entre 1 et 10 alors qu'il devient beaucoup plus
petit que l'unité dans les transistors intégrés.